UNIVERSITE PAUL VALERY. MONTPELLIER III
UFR V. SCIENCE DU SUJET ET DE LA SOCIETE
Département de Psychologie
Mémoire de Maîtrise de
Psychologie Clinique
LA RECIDIVE SUICIDAIRE
IMPACT TRAUMATIQUE
ET DEFAILLANCE NARCISSIQUE
Présenté par : Camille LAURENT
Dans le cadre du TER : III
Dirigé par : Jean-Pierre MARTINEAU
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ET PRESENTATION DU PROBLEME
p. 1
1. REVUE DE LA QUESTION ET PROBLEMATIQUE
p. 22. HYPOTHESE p. 4
3. APPAREIL THEORIQUE p. 5
4. METHODOLOGIE : recueil et analyse des données p.12
1. PRESENTATION DES CAS CLINIQUES
1.1 Le cas de Madame B. p.14
1.2 Le cas de Monsieur T. p.17
1.3 Le cas de Monsieur L. p.20
1.4Le cas de Monsieur R. p.23
2. SYNTHESE p.25
IV. CONCLUSION p. 30
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
1. Le cas de Madame B. : Protocole de Rorschach,
psychogramme et interprétation......................................p. I
2. Le cas de Monsieur T. : Protocole de Rorschach,
psychogramme et interprétation......................................p.
V3. Le cas de Monsieur L. : Protocole de Rorschach,
psychogramme et interprétation......................................p.
4. Le cas de Monsieur R. : Protocole de Rorschach,
psychogramme et interprétation......................................p.
5. Etude psychiatrique en milieu hospitalier
sur une population de suicidants.....................................p.
I. INTRODUCTION ET PRESENTATION DU PROBLEME
Le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés, bien qu’on relève des différences majeures dans l’attitude des groupes envers le suicide, notamment dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l’histoire. Le suicide comme phénomène social s’impose, de nos jours, avec force. Des études récentes montrent que le nombre de suicides, en constante évolution, est très élevé en France : près de 12000 décès sur 150000 tentatives répertoriés en 1996. Il est nécessaire également de rattacher la notion de récidive suicidaire à la tentative de suicide, toutes les études s’accordant à reconnaître la fréquence des récidives qui oscillent entre 30 et 50%. Par ces chiffres alarmants, on comprend aisément que les conduites suicidaires sont un fait d’actualité incontournable ainsi qu’un élément très fréquent de la psychopathologie clinique, et un problème majeur de santé publique dans tous les pays industrialisés.
Il me semble avant tout important de spécifier les termes de suicide et de tentative de suicide que l’on a tendance à amalgamer, avec comme dénominateur commun l’acte mortifère. L’acte de se donner soi-même la mort, appelé " suicide ", peut être soit un acte rationnel, exécuté en fonction de considérations morales, sociales, religieuses, philosophiques ou personnelles, soit au contraire un acte pathologique survenant alors au cours de l’évolution de diverses affections mentales, avec comme cas extrême le raptus suicidaire du mélancolique. Le suicide est un acte ultime avec comme objectif la mort, fréquemment atteinte en raison des moyens radicaux utilisés.
La tentative de suicide, - ce à quoi nous allons plus particulièrement nous intéresser -, renvoie à l’échec de cet acte. Les moyens employés sont a priori moins radicaux, et souvent la représentation que la personne peut avoir de son geste est une tentative de solution au problème qu’elle vit et qu’elle n’arrive pas à résoudre. Une " envie de dormir " pour ne plus penser, pour ne plus avoir à se battre est souvent exprimée, ainsi qu’un " appel à l’aide ".
Les théories foisonnent concernant la tentative de suicide des adolescents, ce qui nous permet, parfois, de mieux comprendre le sens qui pourrait être attribué au comportement récidiviste fréquemment observé. Mais que dire alors des tentatives de suicide à l’âge adulte, et des récidives qui leur sont liées? En effet, une grande majorité de patients que j’ai rencontrés et qui sont hospitalisés pour tentatives de suicide, voire pour récidive suicidaire, sont des personnes dites " adultes ". De ce fait, mon travail sera plus particulièrement orienté vers la notion de récidive suicidaire à l’âge adulte. J’ai été étonnée de ne rencontrer que très peu d’ouvrages concernant ce phénomène en comparaison du nombre de livres écrits sur ce sujet à l’adolescence. Il m’a donc été parfois nécessaire de puiser dans les référentiels théoriques ayant trait à cette période de la vie pour mieux en comprendre certains aspects à l’âge adulte.
Il ne faut pas voir dans les tentatives de suicide des actes plus " légers " ou moins déterminés que dans les suicides suivis de mort ; les " tentatives " marquent leur profondeur et le poids de leurs intentions meurtrières par le fait qu’elles se répètent : la moitié des sujets récidivent, le quart avant un an. On sait d’autre part qu’un grand nombre de suicides " réussis " ont été précédés de tentatives.
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