introduction 5

I.devenir mÈre PRÉMATURÉment 7

A.La prÉmaturitÉ en quelques mots 7

B.la naissance d’UNE mÈre 10

C.QUAND maternitÉ rime avec prÉmaturitÉ : 12

La maternitÉ en maux 12

1.Une séparation trop précoce ? 13

1.La fragilité psychique maternelle à la rencontre du traumatisme 17

Le vécu corporel de la grossesse 18

L’angoisse de la séparation 18

La défaillance maternelle 19

Les deuils à élaborer 20

La culpabilité maternelle 23

La haine maternelle 24

La reconnaissance du bébé en tant que personne 24

II.problÉmatique et hypothÈses 26

a. problÉmatique et objectifs de la recherche 26

b. HypothÈses de recherche 28

III.cadre mÉthodologique 30

A. le choix de la population 30

B. le choix de l’Entretien 32

2.1. L’entretien clinique semi-directif 32

3.2. La réalisation des entretiens 33

Première partie : la grossesse et les représentations préalables 34

Deuxième partie : l’accouchement prématuré 34

Troisième partie : l’hospitalisation de l’enfant 34

Quatrième partie : « apprentissage » de l’enfant. 35

4.L’analyse des entretiens 35

Présentation de la grille d’analyse utilisée 36

IV. analyse et interprÉtation des entretiens 38

B. Anne – Béatrice – Caroline - Dany - Emmanuelle 42

« Des mères grandes et très grandes prématurées » 42

1.Comment ces mères parlent-elles la naissance de leur enfant ? 42

2.Comment ces mères parlent-elles leur accession au sentiment de maternité ? 50

3.Comment ces mères parlent-elles la relation à leur enfant ? 56

C. Frédérique – Géraldine – Hélène - Isabelle – Julie 63

5.1. Comment les mères parlent-elles la naissance de leur enfant ? 63

6.2. Comment les mères parlent-elles leur accession au sentiment de maternité ? 72

7.3. Comment les mères parlent-elles leur relation à leur enfant ? 75

V.discussion gÉnÉrale 80

VI.perspectives critiques 85

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 87

introduction

Aujourd’hui, la naissance d’un enfant est mûrement réfléchie par les futurs parents qui envisagent généralement de former une famille plutôt restreinte. Ils rêvent d’une naissance riche de promesse de bonheur et d’un petit bébé beau, intelligent et promis à un bel avenir.

Dans ces perspectives, le futur enfant, avant de naître, est inscrit dans un projet : il est attendu, pensé, représenté, nommé. Il a une place à prendre en tant que membre de la famille, ce qui le situe dans un groupe familial, place fondatrice de son devenir sujet. À son arrivée, il pourra, alors, bénéficier des investissements narcissiques de ses parents qui établiront, généralement et de manière progressive, des liens forts et privilégiés avec lui. Or, pour occuper cette place, il doit naître suffisamment conformément à celui attendu.

Lorsqu’un enfant vient au monde prématurément, le projet maternel est ébranlé. La mère bouleversée par la naissance de son bébé peut ne pas être au rendez-vous de sa maternité car le bébé tant désiré s’impose avec sa propre réalité comme étranger. La naissance constitue alors une véritable menace pour le psychisme de la mère.

Le traumatisme de cette naissance inattendue et périlleuse, cet événement si brutal, déstabilisant et parfois même douloureux, entraîne une effraction dans le psychisme maternel déjà fragilisé par la maternité.

Notre recherche porte sur le ressenti maternel lors d’une naissance prématurée. La question se pose alors de savoir comment la mère va réagir aux événements imposés par la prématurité de son enfant. Quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre, et comment réussit-elle à investir son nouveau-né ?

Ce questionnement est né suite à un travail théorique mené sur la maternité dans le cas de la prématurité. Nous avons ensuite posé les deux hypothèses de recherche suivantes :

 La mère vit douloureusement son accouchement prématuré : cette situation traumatisante dans laquelle elle se retrouve la bouleverse. Ce traumatisme l’envahit et elle est de ce fait moins disponible psychiquement pour accueillir son nouveau-né.

 La mère éprouve des difficultés à entrer en relation avec son bébé à cause de la séparation provoquée par l’hospitalisation de ce dernier en néonatalogie. En effet, la préoccupation maternelle primaire ne pouvant pas s’exercer face à l’absence de l’enfant, la mère ne parvient pas à « apprendre » son bébé.

Nous testerons la validité de ces hypothèses à partir d’entretiens cliniques de type semi-directif réalisés auprès de mères d’enfant né prématurément.

La deuxième partie de notre travail consistera à étudier les dires de ces femmes confrontées à la naissance prématurée de leur enfant. À travers notre analyse discursive, nous allons tenter de comprendre la place que prend cet événement dans l’organisation psychique maternelle. De plus, nous essayerons de dégager un lien entre cette naissance particulière et la relation que la mère établit avec son nouveau-né.

Une discussion sera élaborée afin de confronter à nos hypothèses et à notre problématique, posées au préalable, les éléments précédemment analysés et interprétés.

Enfin, une critique viendra conclure notre travail.

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RÉSUMÉ

L’objectif de cette recherche est d’appréhender les mécanismes psychiques maternels à l’œuvre lors d’une naissance prématurée afin d’en dégager un lien avec la relation au nouveau-né.

Pensant que, selon les différents paramètres liés à la prématurité, les réactions psychiques de la mère allaient être différentes et le traumatisme vécu, être plus ou moins affirmé, nous avons posé deux hypothèses. D’une part, nous supposons que ce traumatisme l’envahit la rendant, de ce fait, moins disponible psychiquement, pour accueillir son nouveau-né. D’autre part, nous présumons qu’en raison de la séparation, la préoccupation maternelle primaire ne pouvant pas s’exercer, la mère ne parvient pas à « apprendre » son bébé.

Nous avons donc été amenée à interroger dix mères d’enfants nés prématurément afin d’éclaircir notre questionnement. L’analyse et l’interprétation du discours de ces femmes nous ont donc permis de valider notre première hypothèse et de nuancer la seconde. Ainsi, la naissance prématurée d’un enfant fait traumatisme chez toutes les mères mais la séparation ne semble faire barrage au développement de la préoccupation maternelle primaire que chez les mères de grand et très grand prématuré. De ce fait, l’impact de la prématurité dans le tissage des liens est plus ou moins marqué selon le degré de prématurité de l’enfant.

Mots-clés :

Naissance prématurée

Traumatisme psychique

Séparation précoce

Relation mère-enfant

9