par Nathalie GILLES

1. Sommaire

Introduction *

Rappels sur les névroses *

Présentation du cas de l’homme aux rats *

1. Le cas dans l’œuvre de Freud *

2. L’histoire de l’homme aux rats *

La névrose obsessionnelle au plan théorique *

1. Historique *

2. La névrose obsessionnelle et l’hystérie *

3. La névrose obsessionnelle en tant que telle *

Le mythe individuel du névrosé *

1. Présentation du mythe individuel du névrosé *

2. Le cas de l’homme aux rats *

2.1 Le mythème initial *

2.2 Le déclenchement et l’obsession *

2.3 Le transfert et le dénouement *

Conclusion *

Bibliographie *

2. Introduction

 

Pour ce dossier de travaux dirigés de psychologie clinique et psychanalyse, j’ai choisi de travailler sur le cas de l’homme aux rats, cas princeps s’il en est de la névrose obsessionnelle. La névrose obsessionnelle est difficile à aborder. Je cite ici un passage de l’article à propos de la névrose obsessionnelle qui se trouve dans le Grand dictionnaire de psychologie édité chez Larousse et qui explique bien cela. " Cela est sans doute lié au fait qu’elle est très proche de notre activité psychique ordinaire.[…] Par ailleurs, cette disposition mentale sollicite l’une de nos relations les plus conflictuelles, celle qui nous lie au père, alors que le complexe d’Œdipe nous inciterait plutôt à tempérer notre désir de savoir.[…] Le chercheur se trouve ainsi exposé au risque de partager le doute de l’obsédé sur ce qui était au commencement et aurait pu être déterminant. "

Ce dossier compte quatre parties : tout d’abord un rappel sur les névroses, puis la présentation du cas de l’homme aux rats. Ensuite je traiterai de la névrose obsessionnelle sur le plan théorique. La quatrième partie sera une ouverture vers Lacan avec le mythe individuel du névrosé.

 

3. Conclusion

Freud avait l'impression que l'homme aux rats était scindé en trois personnalités : une inconsciente et deux pré-conscientes entre lesquelles oscillait son conscient. Son inconscient était constitué par ses tendances refoulées précocement (passions et mauvais penchants). La deuxième organisation correspondait à la "normalité" où Ernst était bon, aimait la vie, paraissait intelligent, fin et cultivé. Dans la troisième organisation Ernst apparaissait superstitieux et ascétique. C'est là que se créaient les formations réactionnelles à ses désirs inconscients.

Dans Variantes de la cure-type en 1954 Lacan appelle interprétation authentique une interprétation inexacte de Freud à l'homme aux rats.. Lacan rappelle que c'est la mère qui veut marier Ernst à une jeune fille riche. Il est étonnant que Freud parle de la volonté persistante du père alors que, dans les faits, c'est la mère qui est l'instigatrice de ce plan, forcément ignoré du père, mort depuis trois ans. Lacan met en valeur la pertinence de cette interprétation, inexacte mais authentique. L'interprétation était authentique dans le sens ou en référant au père l'interdit de la dame, Freud ouvre une chaîne qu'il semble avoir devinée à son insu, dit Lacan, chaîne qui se révèlera à la suite de cette interprétation.

Bibliographie

Bergeret, J. et al. (1972). Psychologie pathologique : théorique et clinique. Paris : Masson.

Chemama, R. et al. (1999). Grand dictionnaire de la psychologie. Paris : Larousse.

Doron, R. & Parot, F. (1991). Dictionnaire de la psychologie. Paris : PUF.

Freud, S. (1887-1902). La naissance de la psychanalyse. Paris : PUF, 1979.

Freud, S. (1894). Les psychonévroses de défense. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1894). Qu’il est justifié de séparer de la neurasthénie un certain complexe symptomatique sous le nom de " névrose d’angoisse ". in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1894). Obsessions et phobies. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1896). L’hérédité et l’étiologie des névroses. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1896). Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1907). Actions compulsionnelles et exercices religieux. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1907-1908). L’homme aux rats : journal d’une analyse. Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1907-1909). Remarques sur un cas de névrose obsessionnelle : l’homme aux rats. in Cinq psychanalyses, Paris : PUF, 1954.

Freud, S. (1913). Un rêve utilisé comme preuve. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1913). La disposition à la névrose obsessionnelle. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1916-1917). Introduction à la psychanalyse. Paris : Petite Bibliothèque Payot, 1922.

Freud, S. (1919). Un enfant est battu. in Névrose, psychose et perversion, Paris : PUF, 1974.

Freud, S. (1922). Le moi et le ça. in Essais de psychanalyse, Paris : Petite Bibliothèque Payot, 1981.

Lacan, J. (1953). Le mythe individuel du névrosé. in Ornicar ?, n°17-18, 1979, p.289-307.

Lapeyre, M. (1996). Clinique freudienne : cinq leçons. Paris : Economica, Anthropos.

Laplanche, J. & Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : PUF, Quadrige.

Le Boulengé, C. (2001). L’interprétation inexacte. in Electronical, journal électronique des CAL et des cartels édité par le secrétariat des cartels de l’Ecole de la Cause Freudienne, 67, 25-06-2001.

Ménéchal, J. (1997). Introduction à la psychopathologie. Paris : Dunod.

Polycopié destiné aux enseignants (travaux dirigés). (2001-2002). 16 PSY 30, licence secteur psychopathologie et clinique. Toulouse : UTM.

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