Cécile Guillot Mémoire de maîtrise de
N° 20001919 psychologie clinique
L’expérience corporelle en néonatalogie
Directeur de mémoire : A. Konicheckis
Jury : M. Boubli Année 2003/2004 Remerciements
Je tiens à remercier :
Mme Tonnellier pour m’avoir permis de faire mon stage en néonatalogie,
Mr Konicheckis pour m’avoir guidé tout au long de mon travail,
Toute l’équipe soignante du service de néonatalogie, pour m’avoir laissé observer leur travail, mais aussi avoir répondu à mes questions et m’avoir fait part de leur expérience.
Sommaire
Introduction …………………………………………………………………..p.5
Cadre théorique……………………………………………………………....p.6
Les besoins du nourrisson……………………………………………p.6
Les angoisses corporelles…………………………………………….p.11
L’expérience de la peau……………………………………………...p.14
L’espace oral…………………………………………………………p.18
Le bébé en néonatalogie……………………………………………..p.22
Problématique et hypothèse…………………………………………………p.26
Méthodologie………………………………………………………………..p.28
Données cliniques…………………………………………………………..p.30
Introduction…………………………………………………………...p.30
Expérience cutanée et mini-traumatismes………………………….p.31
Les mini-traumatismes……………………………………....p.31
Lors des soins quotidiens…………………………..p.31
Lors des actes médicaux…………………………...p.33
Le besoin d’être contenu…………………………………….p.34
Le besoin d’être contenu physiquement…………...p.34
Le besoin d’être contenu psychiquement………….p.37
La question des enveloppes………………………………….p.41
Découverte de l’enveloppe corporelle……………..p.41
Attaque de l’enveloppe corporelle…………………p.42
L’investissement autours de la sphère orale………………………...p.44
La bouche : un lieu psychique……………………………….p.44
Tétines et suçotements……………………………………….p.46
Le suçotement : un prolongement du biberon……...p.46
Le suçotement : un procédé autocalmant…………..p.48
Autres procédés autours de l’oralité…………………………p.50
L’hallucination de la satisfaction du désir………….p.50
Adhésivité et agrippement………………………….p.52
Enveloppe sonore et oralité………………………...p.54
Conclusion……………………………………………………………..p.55
Discussion…………………………………………………………………..p.57
Bibliographie…………………………………………………………………p.60
Annexes………………………………………………………………………p.65
Observations de Thomas………………………………………………..p.66
Observations de Marine………………………………………………...p.67
Observations de Nina…………………………………………………..p.68
Observations de Kévin…………………………………………………p.70
Observation de Sonia…………………………………………………...p.71
Observations de Naomi…………………………………………………p.71
Observations d’Arden…………………………………………………..p.73
Observation d’Anaïs……………………………………………………p.75
Observation de Charline………………………………………………..p.75
Observation d’Elodie…………………………………………………..p.76
Observation de Mattéo…………………………………………………p.77
Observations impromptues : Julia, Benjamin, Steeven, Noah…………p.78
Introduction
La première fois que j’entrais dans le service de néonatalogie de l’hôpital Font Pré, mon attention fut attirée par un bébé en couveuse qui pleurait et se débattait violement ; c’était bientôt l’heure du biberon, peut-être avait-il faim ?
J’allais donc voir une infirmière, ne sachant pas encore comment fonctionnait le service, et on me répondit « dit lui que ce n’est pas l’heure ».
Un peu plus tard, lors de la tétée, je vis ces petits bébés que l’on doit manier à travers les vitres de la couveuse, et à qui on ne peut accorder qu’un temps limité pour ne pas faire attendre trop longtemps les autres bébés qui pleurent car eux aussi ont faim. Je me dis alors que ces nourrissons vivaient tout autre chose que le bébé en bonne santé qui reste dès la naissance auprès de sa mère : celle-ci répond à ses besoins dès qu’il pleure, peut le prendre dans ses bras aussi longtemps qu’elle le souhaite.
De plus, les bébés en néonatalogie sont parfois soumis à des soins douloureux indispensables à leur survie.
Je me demandais alors qu’elle pouvait être l’expérience corporelle de ces nourrissons : ce qu’ils ressentaient et quelles conséquences cela pouvait avoir sur le développement de leur vie psychique.
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