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Université de Picardie Jules Verne

Faculté de Philosophie, Sciences Humaines et Sociales

Département de Psychologie


Mémoire de Maîtrise de Psychopathologie

KARKACHE Naïma


ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DES ÉTUDIANTS MIGRANTS VIVANT EN RESIDENCE UNIVERSITAIRE

CAS DES ÉTUDIANTS D’AMIENS


Sous la direction de Mme FINKELSTEIN Jacqueline

Assesseur : Mme Bennabi Malika


Mémoire soutenu en Septembre 2004

Je tiens à remercier :



Mme Finkelstein pour sa disponibilité, son soutien réconfortant, ses conseils et l’intérêt qu’elle a porté à cette recherche ;


Mme Bennabi qui a accepté de m’apporter ses conseils et de se tenir disponible ;


Les amies qui m’ont aidée et qui m’ont mise en contact avec des étudiants étrangers vivant en résidence universitaire ;


Les étudiants qui ont accepté de s’entretenir avec moi en vue de m’aider dans ma recherche, je les remercie de leurs confidences et de leur amabilité ;


Mes camarades avec lesquelles nous nous sommes mutuellement soutenues et conseillées ;


Et enfin et surtout, ma famille, particulièrement mon père et ma mère, mon entourage proche qui se sont toujours tenus présents lors des moments de doute, qui ont cru en moi, m’ont soutenue et encouragée jusqu’au bout.


SOMMAIRE



INTRODUCTION…………………………………..………………………………………………p.7


Partie théorique …………………………………………………....p.10


  1. Être/ Devenir étudiant…………………………………………………………p.10


    1. Pour la petite histoire ………………………………………………….…p.10


1.1.1 L’enseignement supérieur en France………………………………p.10

1.1.2 La population étudiante française vue par les sociologues….……p.11


1.2 Étudiant, une période intermédiaire……….……………………..……...p.12

      1. Différentes définitions de l’étudiant…....…………………………...p.12

      2. Le passage vers l’enseignement supérieur……………………….....p.13

1.3 Un mode de vie original…………………………………………………...p.15


      1. Vers l’autonomie étudiante……………....………………………….p.15

      2. La vie étudiante…………………………………………………..…p.16

      3. La « décohabitation » et ses impacts………………………………..p.19


  1. La migration et ses conséquences……………………………………………..…...p.22

    1. Définition de la migration………………………………………………….....p.22


    1. Le concept d’Identité ....………………………………………………………p.24


2.2.1 Identité personnelle………………………………………………….p.24

2.2.2 Identité collective……………………………………………………p.27

2.2.3 Identité et culture……………………………………………………p.28


2.3 L’Acculturation……………………………………………...……………...…p.30


  1. Approches psychologique et psychopathologique de l’étudiant migrant……....p. 33


    1. Être étudiant étranger ……………………………………...……………......p. 33


      1. Les étudiants étrangers en France …………………………………p. 34

      2. Partir étudier en France…………………………………………… p. 34

      3. La construction d’une vie provisoire……………………………....p. 36


    1. L’étudiant migrant face à un double-passage ……………………………...p. 37


      1. Les processus du développement de l’étudiant …………………….p.37

      2. L’intégration au système universitaire français ……………………p.39

      3. Les conséquences de l’expérience interculturelle …………………p. 41


    1. Les troubles de l’étudiant migrant ………………………………………….p. 43


      1. L’estime de soi ...…………………………………………………...p.43

      2. Les comportements psychiques de l’étudiant ……………………..p. 44

      3. Les troubles dépressifs de l’étudiant migrant……………………...p. 45


Problématique et hypothèses………………………………………………p. 48


PARTIE MÉTHODOLOGIQUE…………………………………………p. 50


  1. Présentation………………………………………………………………………..p.50


    1. Définition de la population……………………………………………………p.50

    2. Méthodologie utilisée………………………………………………………….p.51

    3. Deux types d’analyse…………………………………………………………p. 54


  1. Analyse des résultats aux tests psychologiques…………………………………p. 55


    1. Présentation des résultats aux tests………………………………………….p. 55

    2. Analyse des résultats à l’échelle de Beck……………………………………p. 56

    3. Analyse des résultats à l’inventaire de Coopersmith……………………….p. 59


  1. Analyse thématique……………………………………………………………….p. 62


    1. Le changement de pays……………………………………………………….p. 62

    2. Le changement de situation familiale………………………………………..p. 64

    3. Le changement de système scolaire………………………………………….p. 67

    4. Le contexte familial…………………………………………………………...p. 69

    5. Le quotidien en résidence universitaire……………………………………..p. 71

    6. Le sentiment de déception……………………………………………………p. 73

    7. Le sentiment d’exclusion……………………………………………………..p. 74

    8. Le phénomène de regroupement…………………………………………….p. 75

    9. La notion identitaire………………………………………………………….p. 77

    10. Le sentiment de non-intégration…………………………………………p. 79


PARTIE DISCUSSION……………………………………………………p. 80


CONCLUSION ………………………………………………………………………………..…p.84


Bibliographie…………………………………………………………………………….. p. 86


ANNEXES ……………………………………………………….……………………… p. 91

INTRODUCTION


Dans les pays en développement ou pays peu pourvus en établissements d’études supérieures, que faire après le Bac ?

Pour les adolescents les plus motivés ou les plus ambitieux ou encore poussés par leur entourage, partir étudier à l’étranger est LA solution, l’ouverture sur un avenir professionnel prestigieux.

En effet qu’y a-t-il de mieux que d’obtenir un diplôme dans une Université ou un établissement privé de renom ?

Mais les études supérieures peuvent n’être aussi qu’une passerelle ou encore une voie de fuite pour pouvoir atteindre « la terre promise » qui mettrait fin aux difficultés existant dans le pays d’origine.


La France fait partie de ces horizons, comme divers pays d’Europe et d’Amérique, tant convoités. Chaque année ses établissements d’études supérieures comptent parmi eux de nouveaux étudiants migrants. C’est pourquoi nous pouvons aisément nous intéresser aujourd’hui à leur situation affective prioritairement.


Dans cette situation spécifique de migration, plusieurs éléments entrent en jeu.

Ces étudiants se retrouvent en quelque sorte face à une vie nouvelle, nouvelle de part le changement de pays, la vie universitaire et de part le fait de devoir assumer seuls leurs actes, choix et décisions.

Malgré la joie d’avoir atteint l’objectif premier (migrer pour étudier), une autre réalité s’impose, avec sans doute des moments pesants de grande solitude, un sentiment d’étrangeté face à un nouveau pays, une nouvelle culture, encore non explorés.

Par ailleurs, ces étudiants doivent souvent faire face à des problèmes de communication (ne maîtrisant pas toujours parfaitement la langue française) ce qui doit sans doute amplifier ce sentiment d’étrangeté s’il existe déjà.

Comment ces étudiants vivent-ils la séparation familiale ?

Comment s’adaptent-ils à leur nouveau mode de vie, nouveau de part l’environnement culturel différent, l’environnement familial absent, le passage aux études supérieures qui demande un certain degré d’organisation et la vie communautaire en résidence universitaire ?


Toutes ces questions découlent d’une seule et même interrogation, interrogation qui fera l’objet de cette recherche :

Selon les objectifs qui ont amené cette population à venir étudier en France en s’installant en résidence universitaire, quels sentiments s’imposent à eux ?

Cela nous amène tout d’abord à supposer que chacun de ces étudiants peut être traversé par des affects dépressifs, non seulement en rapport avec la solitude vécue mais aussi en rapport avec un éventuel isolement conséquent aux brusques changements engendrés par la migration.


Le phénomène de la migration touche différents types d’individus, des familles entières comme des personnes isolées migrant pour des raisons différentes. Dans tous les cas cela remet en cause toutes les acquisitions antérieures à ce déplacement que ce soit à un niveau culturel, social ou même identitaire.

Dans le cas précis des étudiants migrants, le but principal est d’acquérir un savoir auquel ils ne peuvent accéder dans leur pays. De fait, ceci implique la nécessité d’être évalué et donc jugé par la population accueillante. Ici, le regard d’autrui est donc très présent ou du moins il ne peut être ignoré puisque l’étudiant est soumis à des évaluations au moins chaque semestre. Ce regard étranger, l’étudiant doit y faire face seul, sans appui familial.

En effet, l’étudiant migrant se déplace seul, il se sépare de ses proches pour pouvoir accomplir ses projets. Cette séparation implique son autonomisation, son indépendance et pourrait réactiver des processus adolescents comme le processus de séparation/individuation.


Par ailleurs, si effectivement nous constatons l’existence d’une réelle présence d’un sentiment de solitude causé par l’éloignement familial, il serait possible de croire que ce sentiment serait plus important chez les filles que chez les garçons. D’après Grignon (2000), les filles sont atteintes à niveau affectif alors que, chez les garçons, il s’agit plus d’un manque matériel (tâches ménagères…).


Mais rappelons-nous que les étudiants auxquels nous nous intéresserons vivent en cité universitaire. Nous pouvons donc également faire l’hypothèse que cette vie en communauté atténuerait le manque des proches et pourrait également être à la source d’une réactivation de processus adolescents par la formation de groupes nationaux ou culturels par exemple.


Enfin, il est envisageable de penser que chez ces étudiants, le sentiment d’estime de soi est remis en question, s’affaiblissant du fait de leur minorité face à la population accueillante et que cette faible estime de soi peut jouer un rôle dans les sentiments de dépression.


Afin de répondre à nos interrogations et de mieux comprendre la complexité de la situation de l’étudiant migrant, nous commencerons par décrire le statut de l’étudiant en France puis nous nous intéresserons aux conséquences de la migration pour enfin aborder la question des aspects psychologiques voire psychopathologiques de l’étudiant étranger vivant en résidence universitaire.


Pour tenter de vérifier nos hypothèses, nous analyserons les propos recueillis auprès d’étudiants migrants résidant cité universitaire lors d’entretiens semi-directifs. Nous utiliserons également les tests psychologiques de l’échelle de Beck et de l’inventaire de Coopersmith pour nous aider à interpréter les données de l’entretien.

 

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