FREROT Astrid

Numéro étudiant : 99003391






ETUDE DU DEVELOPPEMENT DU COMPORTEMENT EXPLORATOIRE DE L’ENFANT DANS LE DOMAINE ALIMENTAIRE : VALIDATION D'UNE METHODE D'OBSERVATION DE CHOIX ALIMENTAIRES.




Directeur de mémoire : Madame VINTER




Université de Bourgogne

U.F.R. de Sciences Humaines

DU de Psychologie du Développement




Année universitaire 2003-2004



Je tiens à remercier Sophie NICKLAUS et Madame MONNERY-PATRIS pour leur aide tout au long de l'année et pour leur contribution à ce travail.



Je remercie Madame VINTER pour sa disponibilité.



Un grand merci à l'équipe de la Mini-Crèche de Quétigny et à sa directrice Madame CZARNECKI pour leur accueil.



Remerciements aux parents et aux enfants qui ont permis la réalisation de ce travail.



Merci à ma famille pour son soutien.



TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 6

ETUDE D'OBSERVATION EN CRECHE 9

1 Introduction 9

1.1 Présentation de la structure 9

1.2 Une journée type 9

1.3 Hypothèses générales 10

2 Méthodologie 10

2.1 Le repas 10

2.2 Le jeu 12

3 Observations réalisées 13

3.1 Le repas 13

3.2 Le jeu 15

4 Discussion 15

5 Conclusion 16

REVUE THEORIQUE DES PRINCIPAUX TRAVAUX 17

1 Les principales étapes du développement alimentaire 17

1.1 Les premières expériences 17

1.2 La diversification alimentaire 17

1.3 Les prédispositions génétiques et les patterns d'acceptation 18

1.4 Restriction du répertoire et apparition de la néophobie alimentaire 19

2 Les comportements des enfants face à différentes situations 20

2.1 L’importance du contexte familial, social et culturel 20

2.2 La consommation des enfants face à de larges portions alimentaires 21

2.3 La préférence pour la nouveauté en situation de jeux 22

3 Les problèmes méthodologiques, vers une approche plus écologique 23

3.1 Présentation des différentes méthodes et les critiques 23

3.2 Présentation d’une étude plus écologique 24

ETUDE POUR LA VALIDATION DU DISPOSITIF D’OBSERVATIONS DES CHOIX ALIMENTAIRES ET DE JEUX 27

METHODOLOGIE 28

1 Objectif de l'étude 28

2 Hypothèses 28

3 Population de recherche 28

4 Procédure et méthode d’observation des choix de l’enfant 29

5 Composition du coin jeu 33

6 Composition du plateau repas 33

7 Questionnaires 34

8 Méthodes statistiques 34

RESULTATS 35

1 Fidélité inter-cotateurs 35

2 La situation repas 36

2.1 Quantité consommée 36

2.2 Description des aliments les plus consommés par les enfants 39

2.3 La variation individuelle des différentes variables 40

2.4 La variation des variables observées sur les 5 repas 42

2.5 Analyse inférentielle de la variation des variables observées sur l'âge 44

3 La situation jeu 45

3.1 Le nombre de jeux et le temps de jeu par enfant 45

3.2 Le nombre de jeux et le temps de jeu pour les cinq observations 47

3.3 Les variables nombre de jeu et temps de jeu sur l'âge 48

4 Comparaison entre le comportement alimentaire et celui du jeu 49

5 Quelques commentaires 49

6 Les différents comportements observés 50

DISCUSSION 51

SYNTHESE DES RESULTATS 51

RETOUR AUX HYPOTHESES 53

CRITIQUES METHODOLOGIQUES 54

CONCLUSION 56

BIBLIOGRAPHIE 59

ANNEXES 61

RESUME ET MOTS CLES 62

INTRODUCTION

La prise alimentaire est une activité quotidienne, banale, pourrions-nous dire, obligée, car nous ne pouvons pas vivre sans manger. "L'aliment" est défini comme tout ce qui se mange, ce qui apporte les éléments indispensables à notre organisme, à son bon fonctionnement, au maintien de la santé. Nous pourrions ajouter à cela : qui apporte un certain plaisir lors de la consommation. Ce qui est considéré comme aliment devient un véritable facteur d'identité pour le groupe ou pour l'individu.

L'alimentation remplit donc au moins quatre fonctions clairement identifiables : elle permet de couvrir les besoins nutritionnels, elle génère du plaisir via les stimulations sensorielles issues des aliments, elle crée ou maintient un lien social à l'occasion des repas et elle permet l'élaboration d'une identité culturelle, sociale ou individuelle (Rozin, 2001, in Nicklaus et Monnery-Patris, 2003). C'est un acte qui est en réalité complexe et qui obéit à des déterminismes multiples et complémentaires.

Les conduites alimentaires sont indubitablement la résultante d'interactions et d'apprentissages multiples. Nous ne soulignerons jamais assez combien les processus sont évolutifs, intégrant des données à la fois rationnelles, cognitives et irrationnelles, faisant appel à des affects, à des raisonnements analogiques, à des expériences rationnelles et hédoniques (Chiva, 1992).

Le domaine de l’alimentation suscite de nombreuses questions puisqu’il s’agit d’une activité de tous les jours et qu’elle concerne les personnes de tous âges. L’intérêt d’étudier ce domaine permet d’avoir des connaissances sur le développement et les comportements alimentaires chez les enfants, la construction des préférences, la variété alimentaire… De plus, l’alimentation intéresse de plus en plus de psychologues, de sociologues, de médecins, au vu de l’augmentation très inquiétante des troubles de l’alimentation, comme l’obésité et l’anorexie, par exemple.

Mais la recherche dans le domaine alimentaire est parfois limitée et les résultats sont quasi inexistants à cause de problèmes méthodologiques. En effet, les chercheurs s’intéressent au développement de l’alimentation de la vie in-utéro jusqu’à l’âge adulte, mais les méthodes ne sont pas toujours adaptées. Le principal problème est relatif à la population des enfants en très bas âge dans la mesure où ils ne disposent pas du langage, qu’ils sont perturbés par un environnement non familier et par des personnes nouvelles… L’observation du comportement, le recueil des données passent donc par l’interrogation d’une tierce personne, ce qui conduit à des résultats peu exhaustifs, imprécis et en partie subjectifs…


Chez l'enfant, dans le domaine alimentaire, deux périodes de transition peuvent avoir des répercussions fortes sur le développement des préférences et comportements alimentaires. La première correspond à la transition de l'alimentation uniquement lactée à une alimentation diversifiée, elle occasionne divers apprentissages à la fois sensoriels et comportementaux ; elle commence à être étudiée systématiquement. La seconde période, vers 2-3 ans, correspond à la transition d'un système de garde de l'enfant (crèche ou assistante maternelle) vers un système scolarisé (école maternelle) : l'influence probable de cette transition sur le comportement alimentaire n'a pas été étudiée systématiquement. L'intérêt de cette seconde période est renforcé par les travaux sur la recherche de variété alimentaire. Celle-ci est maximale de 6 mois à 2-3 ans ; puis, le répertoire alimentaire se restreint jusqu’à l’âge de 7-8 ans (période de "néophobie alimentaire") ; et ensuite, le répertoire augmente à nouveau (Hanse, 1994). La néophobie alimentaire suggère donc que les enfants de 2-3 ans sont plus sujets à consommer de nombreux aliments, mêmes inconnus alors que les enfants plus âgés mangent majoritairement des aliments connus et familiers.

Il existe actuellement peu de paradigmes permettant d'étudier la recherche de variété alimentaire chez l'enfant (Nicklaus et Monnery-Patris, 2003). Sur la base de travaux antérieurs, nous projetons de mettre en place une méthode permettant d'observer les choix de l'enfant, dans un contexte expérimental. Ainsi, à l'heure du repas, nous proposerons à l'enfant un plateau sur lequel plusieurs aliments seront disposés, parmi lesquels il effectuera librement les choix permettant de satisfaire son appétit. La sélection des aliments est basée sur la structure d'un repas classique, ainsi cinq composantes seront proposées : entrée, plat, accompagnement, dessert et pain. Deux alternatives seront offertes sauf pour la viande et le pain. Les repas seront filmés, puis les choix seront codés et évalués objectivement (pesée) et subjectivement (codage plus visionnage). Différentes variables décrivant le comportement seront définies.

Plusieurs questions devront être abordées afin de pouvoir valider la méthode. En premier lieu, il faudra valider la technique d'observation (impact de la présence de la caméra…) et les comportements d'intérêt à évaluer (temps d'observation des aliments, mimiques…). Ensuite, il faudra vérifier que la libre sélection conduit à des choix comparables quantitativement à la prise alimentaire habituelle de l'enfant (carnet de consommation à remplir à la maison). Enfin, il conviendra d'étudier le nombre de variantes auxquelles l'enfant est susceptible de s'intéresser, plus ou moins en fonction de ses préférences personnelles. Pour ce point, la comparaison avec un comportement de choix dans un domaine non alimentaire pourra s'avérer intéressant ; nous avons sélectionné une situation de jeu, en parallèle à la situation repas. La difficulté du travail tient au fait qu'un critère classique de validation de méthode, comme la stabilité des réponses en test-retest est difficilement applicable dans le domaine alimentaire, du fait de la recherche de variété inter-variantes d'un repas à l'autre (Rolls et al., 1981).

Ainsi, le but de cette étude est de valider une méthode d'observation de choix alimentaires de jeunes enfants en situation expérimentale (en laboratoire). Nous étudierons donc leur comportement face à une situation de repas et tenterons d'établir un parallèle avec une situation de jeu en ce qui concerne le comportement exploratoire de l'enfant.

Mais avant cela, nous commencerons par présenter une observation en milieu naturel (en crèche) afin de recueillir certaines informations pour notre étude. Puis la théorie sera abordée avec la définition de certaines notions clé de l’alimentation. Nous présenterons pour finir l’étude pour la validation du dispositif d’observation des choix alimentaires des jeunes enfants.



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