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UNIVERSITE RENE DESCARTES-LA SORBONNE

ECOLE DOCTORALE DE PSYCHOLOGIE

Diplôme D'ETUDES APPROFONDIES (D.E.A) de psychopathologie et psychologie clinique, perspectives anthropologique, cognitive et psychanalytique.

 

 

OBSERVATION DES SOURIRES DE DEUX ENFANTS AUTISTES ET ETUDE DE L'ADEQUATION DES SOURIRES AU CONTEXTE EMOTIONNEL.

 

ANNEE UNIVERSITAIRE 2000/2001

 

 

ANOUK PICHAT SOUS LA DIRECTION

DE JEAN LOUIS ADRIEN

ET DE MONIQUE DE BONIS

SOMMAIRE

 

pages

INTRODUCTION

5-7

A. CADRE THEORIQUE

7-20

 

I- L'AUTISME

7-13

   

1- DEFINITIONS DE L'AUTISME

7-10

   

2- DIVERSES THEORIES ETIOLOGIQUES DE L'AUTISME

10-13

 

II- LES EMOTIONS, LES EXPRESSIONS FACIALES, LE SOURIRE ET LE CONTEXTE EMOTIONNEL

13-20

 

II.1- LES EMOTIONS

13-15

   
  1. les émotions primaires

13

   

2- developpement et interaction

13-14

   

3- THEORIE COGNITIVE DU FOCNTIONNEMENT EMOTIONNEL (IZARD 1977)

14

   

4- THEORIE PHYSIOLOGIQUE DU FONCTIONNEMENT EMOTIONNEL (DAMASIO 1994)

14

   

5- les fonctions des expressions faciales

15

 

II.2 - LES SOURIRES ET LA JOIE

15-20

   

1- LA JOIE

15-17

   

2- LE SOURIRE ET SES DIFFERENTES FORMES

18

   

3- POINT DE VUE FONCTIONNEL ET ROLE DU SOURIRE DANS LES INTERACTIONS

19

   

4- LE RIRE

19-20

 

II.3 - LE CONTEXTE EMOTIONNEL

20

B- PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

21-27

 

I- AUTISME ET EMOTIONS

21-25

   

1- LES DEFICITS EMOTIONNELS DES ENFANTS AUTISTES

21-24

   

2- AUTISME ET CONTEXTE EMOTIONNEL

24-25

 

II- PROBLEMATIQUE

25-27

C- LES SUJETS

28

 

I- NATHALIE

28

 

II- JEAN

28

D- METHODOLOGIE

29-35

 

I- TYPE DE DONNEES

29-30

 

1- LES EXPRESSIONS FACIALES

29

 
  1. LE CONTEXTE EMOTIONNEL

30

 

II- LE RECCUEIL DES DONNEES

30-32

 
  1. LES OBSERVATIONS ET LA VIDEO

30-32

 
  1. Technique

30-31

   

b- Les observations non systématiques

31

 

c- les observations systématiques

31-32

 
  1. LE TRAITEMENT DES DONNEES

32-35

 

III-1. LE TRAITEMENT DES EXPRESSIONS FACIALES

32-33

   

1- L'AFFEX (IZARD 1980)

32

   

2- ECHELLE D'EVALUATION DES SOURIRES PAR DES SUJETS NAIFS

33

 

III-2. LE TRAITEMENT DU CONTEXTE EMOTIONNEL

33-34

III-3. ANALYSE DE L'ADEQUATION ENTRE LES SOURIRES ET LE CONTEXTE EMOTIONNEL

34-35

E. LES RESULTATS

36-45

 

I- LES DIFFERENTES FORMES DE SOURIRES

36-42

   

1- LES SOURIRES DE NATHALIE

37-39

   

2- LES SOURIRES DE JEAN

39-42

 

II- ANALYSE DES CONTEXTES EMOTIONNELS ET ETUDE DE L'ADEQUATION SOURIRE-CONTEXTE EMOTIONNEL

42-45

   

1- ANALYSE DES CONTEXTES EMOTIONNELS POUR LES SOURIRES DE NATHALIE ET ETUDE DES ADEQUATIONS SOURIRE-CONTEXTE EMOTIONNEL

42-44

   

2- ANALYSE DES CONTEXTES EMOTIONNELS POUR LES SOURIRES DE JEAN ET ETUDE DES ADEQUATIONS SOURIRE-CONTEXTE EMOTIONNEL

44-45

F. ANALYSE

46-49

 

I- LES SOURIRES

46-47

 

II- LES ADEQUATIONS SOURIRE-CONTEXTE EMOTIONNEL

48-49

G. DISCUSSION

50-56

 

I- LA METHODE

50-51

 

II- INTERPRETATION

51-53

 

III- PERSPPECTIVES DE RECHERCHE

54-56

CONCLUSION

57

BIBILOGRAPHIE

58-63

ANNEXES

64-104

INTRODUCTION

L’éthologie (science des comportements) s'est intéressée à l’étude des comportements des animaux. Dans un souci de précision, chaque comportement (nutritif, de reproduction, etc.) d'espèces différentes a fait l’objet d’observations minutieuses afin de parvenir à des descriptions et des classifications. Plus tard, l’éthologie a été appliquée aux humains  et à l'homme lors de ses conduites sociales, dans ses comportements alimentaires etc. C’est à dire, tant l'homme dans son quotidien que dans son évolution. Ainsi, dans les années 1960 les travaux de Brazelton ont permis de mettre en avant les compétences précoces du nouveau-né puis récemment, l’enfant a fait l’objet de nombreuses observations, et a été conçu par exemple comme individu social interagissant avec ses pairs (Montagner, 1978). Ces travaux, parmi tant d’autres, ont apporté une vision nouvelle du nourrisson et de l’enfant, celle d’êtres sociaux interagissant avec leur entourage. Si l’éthologie peut s’intéresser à des comportements complexes, elle peut aussi porter sur des unités comportementales plus simples telles que les unités de la communication non verbale : les attitudes corporelles, les gestes, les expressions faciales. Ces éléments peuvent être considérés comme des compléments de la communication verbale ou comme des outils de communication à part entière. Les expressions faciales peuvent accompagner la parole : la ponctuer, la souligner c'est à dire constituer un complément visuel au canal auditif. Elles peuvent avoir aussi un rôle de mode de communication, d’expression ou suppléer à la parole. De nombreuses théories ont désigné les expressions faciales comme mode d’expression des émotions. Les affects fondamentaux : la joie, la colère, la tristesse, la peur, le dégoût et la surprise sont manifestés par le visage de façon précise. La contraction, le relâchement ou l'inactivité de muscles faciaux modèlent les traits du visage de manière à lui donner une expression spécifique de chaque émotion. Les expressions faciales ont la spécificité d'avoir une double fonction. D'une part elles constituent un mode de communication non-verbale à part entière et d'autre part, elles sont le signe extérieur d'une expérience émotionnelle subjective. Si elles ne sont pas l'unique signe de cette expérience, (on note aussi des modifications viscérales, etc.) elles permettent à autrui d'identifier clairement l'émotion ressentie. Ce mode de communication des émotions est à la fois universel et issu de l'évolution de l'espèce humaine. Tout en ayant gardé sa valeur communicative au cours du temps, l'expression faciale présente encore des signes de ses fonctions premières (par exemple : l'expression de colère a pour but de faire fuir l'agresseur, Montagner, 1978) et bien qu'ayant subit les influences sociales, culturelles et individuelles. Si les émotions primaires sont facilement reconnaissables en dehors de tout contexte, les expressions combinant plusieurs émotions sont plus complexes et présentées plus tardivement par l'enfant. Une des expressions faciales que l'on observe dès la naissance est le sourire ou plutôt les sourires. La joie et d'autres émotions (par exemple l'embarras) sont exprimées par différentes formes de sourire que l'individu apprend à utiliser en fonction du contexte. L'enfant apprendra à dissimuler son sourire, à le feindre ou encore à l'exacerber.

L'étude du sourire concerne donc le domaine des expressions faciales, des émotions et des contextes émotionnels. Les dimensions de l'évolution, de l'acquisition, de leur valeur communicative et des spécificités individuelles des mimiques faciales sont autant de notions qui attirent l'intérêt sur ce sujet. La description de l'autisme infantile précoce faite par Kanner (1943) met justement en avant des déficits de la communication sociale, de la communication non verbale et de l'expression émotionnelle. Lorsque que l'on est amené à travailler auprès d'enfants atteints de ce trouble du développement, on est d'emblée interpellé par ce déficit de la communication, par le fait que la personne soit à la fois présente et absente, par l'impression qu'elle est insaisissable, fuyante comme le sont ses regards. Si les enfants autistes nous laissent perplexes, c'est parce que l'on attribue spontanément à autrui des désirs, des émotions et une capacité de communication. Ainsi, on va chercher chez l'enfant des signes même futiles d'une communication, d'une expérience émotionnelle. Les expressions faciales peuvent être un des signes auquel on peut s'intéresser.

L'étude des expressions faciales demande une micro analyse des contractions et des relâchements des muscles faciaux afin de déterminer la forme globale présentée par le visage. L'analyse d'un contexte émotionnel doit être aussi très détaillée si l'on considère que l'expression faciale apparaît en réponse à une stimulation interne mais aussi externe. Des données précises de ces deux éléments peuvent nous permettre de déterminer leur adéquation. L'observation des expressions faciales de trois enfants autistes (mémoire de Maîtrise 1999), a mis en avant notamment l'existence d'un répertoire d'expressions faciales chez chacun des sujets (comprenant globalement la joie, la colère, la tristesse et la surprise) qui, même s'il était assez restreint présentait pour chacun des sujets un nombre assez important de sourires. L'adéquation des expressions faciales au contexte émotionnel (contexte naturel, non systématisé) s'est révélée non systématique c'est à dire que nous avons observé des adéquations, des non-adéquations et des expressions faciales sans stimulus repéré.

Suite à ces résultats, une analyse plus approfondie des sourires d'enfants nous semble intéressante afin d'en déterminer les différentes formes et ce en référence aux contextes émotionnels dans les quels ils sont observés. Ainsi nous espérons apporter des éléments au débat qui porte sur le répertoire émotionnel de joie de ces enfants d'une part et d'autre par sur l'adéquation des sourires des enfants autistes à des situations émotionnelles.

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