N°d’étudiant : 97002961
Maîtrise de Psychologie Clinique et Pathologique
Université de ROUEN
le PROCESSUS D’ADOLESCENCE
CHEZ LE DEFICIENT INTELLECTUEL
DIRECTEUR DE MEMOIRE : Madame AUBERT
Année universitaire 2001/2002
SOMMAIRE
I -
INTRODUCTION………………………………..……………..p. 1
ID. MOTIVATIONS………………………………...……………………………..p. 1
A.
CHAMP D’ETUDE…………………………………………...……………….p.
2
B.
PROBLEMATIQUE………………………………………………………..…p. 2
C.
OBJECTIFS……………………………………………………………...…….p.
4
1. Historique de la déficience intellectuelle…………………………...…………p. 5
2. Diverses organisations……….………………………………………...….…p. 13
1. La puberté………………………………..…………………………………..p. 16
2. Le pubertaire……………………………..………………………….……….p. 16
A. POPULATION D’ETUDE……………………………………..…………....p. 22
B.
METHODE…………………………………………………………………...p. 22
1. Méthode d’investigation……..………………………………………………p. 22
3. Recueil des données……………………...…..………………………………p. 25
A. LES ADOLESCENTES………………………………...………...………….p. 26
1. Sandrine…………….……………………….……………………………….p. 26
2. Claire……………….……………………………………………………...…p. 29
3. Emma……………….………………..………………………………………p. 31
B. LES ADOLESCENTS……………………...……….………………………..p. 34
1. Julien………………….……………………………………………...………p. 34
2. Nathan………………….……………………………………………...……..p. 36
3.
Paul……………………………………………………………………….….p. 38
I.
UNE IDENTITE INCERTAINE………………………………………….….p.41
II.
SEPARATION-INDIVIDUATION……………………………………….....p.42
III.
L’APPRENTISSAGE PROFESSIONNEL…UNE ISSUE….……………...p.44
I.INTRODUCTION :
A. MOTIVATIONS
S’il y a une période de la vie humaine sur laquelle de nombreux auteurs ont longuement discuté depuis quelques décennies, c’est bien celle de la puberté et de l’adolescence. On peut compter de nombreux ouvrages portant sur le sujet, chacun soulignant un aspect particulier. Mais il plane toujours une incertitude, reflet de l’inquiétude manifeste de la plupart des parents.
La déficience intellectuelle a fait également l’objet de nombreux écrits, tentant de retracer les caractéristiques et l’étiologie de ce syndrome. Aujourd’hui, la déficience s’inscrit dans de nouvelles perspectives, qui visent essentiellement l’intégration.
Cependant, les études concernant l’adolescent déficient intellectuel sont peu nombreuses, tout du moins en ce qui concerne l’approche psychologique ; ceci tient sans doute au fait qu’il est souvent considéré comme un enfant. Certes, son âge mental est bien celui d’un enfant, mais le déficient intellectuel est soumis aux même contraintes que tout adolescent.
En effet, comme l’indiquait déjà C. KOHLER, en 1967, l’enfant déficient intellectuel devient lui aussi pubère ; la poussée staturo-pondérale et l’apparition des caractères sexuels secondaires apparaissent normalement pour plus de la moitié des adolescents déficients.
Ainsi, il nous a semblé intéressant de mieux connaître le déroulement de l’adolescence chez le déficient intellectuel. S’il y a effectivement une entrée en puberté, comment se « joue » l’adolescence pour ces jeunes, condamnés bien souvent à un statut d’enfant ?
Ceci s’est concrétisé par un stage au sein d’un institut médico-éducatif, accueillant des adolescents présentant une déficience intellectuelle moyenne ou légère.
B. CHAMP D’ETUDE
La
déficience intellectuelle a fait l’objet de nombreuses controverses au cours
des siècles derniers. Pour R. ZAZZO, ces controverses tiennent en grande partie
à l’incapacité de distinguer clairement et de coordonner les déterminants et
les critères. Dans ce sens, il n’y a pas une spécificité de la déficience mentale :
« les spécificités varient d’un degré de débilité à l’autre, sur tout
le continuum des états d’arriération. Et pour un même degré d’arriération, un
même QI, les spécificités se modifient d’un âge à l’autre et peuvent même
disparaître. ».
La déficience intellectuelle ne
constitue donc pas un état stable ; elle peut être évolutive ou
réductible.
Si nous
partons de ce postulat, les états déficitaires ne sont pas figés. Nous pouvons
alors supposer que certains phénomènes peuvent être source de progrès, ou au
contraire facteurs de désadaptation.
E.
KESTEMBERG énonce quand à elle, que « tout se joue à l’adolescence » ;
période de changements et de multiples remaniements. Elle souligne ainsi les
effets mutatifs de cette période.
L’adolescence, entre l’enfance et
l’age adulte, constitue une période « forte » dans la construction de
tout individu. A la fois traumatique et pleine d’espoir, elle bouleverse les
bases de chacun.
Ainsi, nous
pouvons nous interroger sur l’impact de cette nouvelle phase de construction
chez l’adolescent déficient. Sera-t-elle un « tremplin » vers le
monde adulte, ou le confinera-t-elle dans une « adolescence
interminable » ?
C. PROBLEMATIQUE
La puberté
amène l'enfant dans la période mouvementée de l'adolescence. Elle constitue une
attaque à la fois sur le plan physique et psychique et entraîne de nombreux
remaniements, nécessaires à l’élaboration de sa nouvelle identité. Au sein de
cette période fragilisante, l'adolescent déficient va se retrouver de nouveau
confronté à ses manques.
Quelle est l’impact de la puberté sur
l'intégrité narcissique et corporelle de ces jeunes, déjà mis à mal pendant
l'enfance ?
De plus,
l’accès à l’autonomie constitue une des tâches développementale centrale de
l’adolescence. Si l’on se réfère à la définition de l’autonomie proposée par L.
SICARD et M. CLAES (1998)[1],
deux formes d’autonomie se mettent en place à l’adolescence. En premier lieu,
l’autonomie comportementale, soit la capacité de prendre des décisions
personnelles et de faire des choix ; suivi du développement de l’autonomie
émotionnelle, c’est-à-dire l’affranchissement des liens de dépendances
infantiles et l’affirmation de l’individualité.
Les
adolescents déficients parviennent-ils à une réelle prise d’autonomie ou
restent-ils dans un état de dépendance vis-à vis des adultes?
Malgré un
parcours dessiné et pensé pour eux, parviennent-ils à reprendre à leur compte
des projets, des choix personnels ? Parviennent-ils se projeter dans
l'avenir, à s'imaginer en tant qu'adulte?
D. OBJECTIFS
ANATRELLA, T. (1988). Interminables adolescences, les 12/30 ans. Paris : Cerf/Cujas, coll. Ethique et société.
BIRRAUX, A. (1990). L’adolescent face à son corps. Paris : éditions Universitaires.
BRACONNIER, A. (1993). L’adolescence et ses troubles. In P. MAZET, et D. HOUZEL. Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Paris : Maloine, pp. 449-456.
BRACONNIER, A., et MARCELLI, B. (1998). L’adolescence aux milles visages. Paris : Odile Jacob.
FREUD, A. (1976). L’adolescence. In A. FREUD. L’enfant dans la psychanalyse.
Paris : Gallimard, coll. Connaissance de l’inconscient, pp. 245-265.
FREUD, S. (1905), Trois Essais
sur la Théorie Sexuelle, trad. française, Paris : éd. Gallimard, 1987,
pp.143-175.
GUIDETTI,
M., et TOURRETTE, C. (1999). Handicaps et développement psychologique de
l’enfant. Paris : édition A. Colin.
GUTTON, P., (1991). Le Pubertaire. Paris : PUF.
INSERM. (1988). Classification
internationale des handicaps : déficiences, incapacités, désavantages.
Paris : INSERM/CTNERHI.
KANNER, L.
(1964). A history of a care of the
mentally retarded.
Springfield : Ch. Thomas.
KESTEMBERG, E. (1999). L’adolescence à vif.
Paris : PUF, coll.
Fil rouge.
MARCELLI, D., et BRACONNIER, A.
(1992). Psychopathologie de l’adolescent. Paris : Masson, coll.
Abrégés.
MISES, R.
(1975). L’enfant déficient mental. Paris : PUF.
MISES, R., et QUEMADA, N. (1993). Déficience mentale et processus : quelques repères épidémiologiques et cliniques. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 41 (10), 571-574.
MISES, R., PERRON, R., et SALBREUX, R. (1994). Retard et Trouble de l’Intelligence de l’Enfant. Paris : ESF, coll. La vie de l’enfant.
NETCHINE,
G. (1969). Idiots, débiles et savants au XIXe siècle. In R. ZAZZO
& l’équipe H.H.R. Les débilités mentales. Paris : 2ème
édition A. Colin.
NGUYEN, K. (1989). La personnalité et l’épreuve des dessins multiples. Paris : PUF, coll. Le psychologue.
PERRON, R. (2000). Les adolescents déficients : statuts et rôles. In L’intelligence et ses troubles. Paris : Dunod.
PERRON, R. (1969). Attitudes et idées face aux déficiences mentales. In R. ZAZZO & l’équipe H.H.R. Les Débilités Mentales. Paris : 2ème édition A. Colin.
PERRON, R.(1989). L’évolution des idées à propos des déficiences
mentales. Les sciences de l’éducation, 4, 7-27.
RINGLER, M. (1998). L’enfant différent, accepter un enfant handicapé. Paris : Dunod.
SCHONFELD, W. A. (1982). Le développement
de l’adolescent : ses déterminants biologiques, psychologiques et
sociologiques. In S. C. FEINSTEIN,
P. L. GIOVACCHINI, et A. A. MILLER. Psychiatrie de l’adolescent. Paris : PUF, coll. Fil rouge,
pp. 71-100.
SICARD, L. et CLAES, M. (1998). L’accès à l’autonomie à l’adolescence : construits théoriques et évaluation. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (12), 645-652.
[1] SICARD, L. et CLAES, M. (1998). L’accès à l’autonomie à l’adolescence : construits théoriques et évaluation. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 46 (12), 645-652.
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